Ripley Whiteside -Troposphérique: Une exposition spéciale en ligne commissariée par Erika Del Vecchio

3 - 17 Septembre 2020

« Au ciel comme sur terre. L'exposition Troposphérique de Ripley Whiteside est une sélection de vingt-cinq aquarelles et encres sur papier, datant de 2015 à 2020 et n'ayant jamais été présentée auparavant. Conçues comme un damier, les œuvres sont organisées en un montage afin qu'elles soient vécues autant individuellement que comme une expérience globale, ce qui les rend plus faciles à lire pour le spectateur qui ne les verra que virtuellement. Ripley a une profonde sensibilité à la nature et à ses détails, ce qui rend son œuvre des plus pertinente. J'ai créé cette exposition à distance, étant aux Îles-de-la-Madeleine au Québec alors que Ripley était à Nashville au Tennessee. Malgré l'éloignement, j'ai reçu ses œuvres comme un miroir de ma réalité alors que la ressemblance entre ces aquarelles et mon environnement était étonnante. La nuit dévoilait chacune des phases de Starscapes et à l'aube, Plume et Dunes prenaient vie devant mes yeux - une chance inouïe ! Cette mimésis parle de l'authenticité et de la compréhension que Ripley a de notre univers et de son expertise de peintre pour canaliser chaque détail, aussi subtil soit-il, avec tant de poésie. Ma perception de cette exposition était alors très romantique, mais, au fil de nos discussions, il est devenu évident que cette exposition résonnerait aussi par cet attachement que l'on a envers ce qui nous entoure et qui ramène à soi. Ainsi, j'espère que vous allez ressentir les vibrations qui viennent quand on ne fait qu'un avec la nature, aussi lointaine soit-elle. » - Erika Del Vecchio

 

"Partout dans le monde, le ciel était dégagé et des ordres de rester à la maison ont été donnés au début de la pandémie. La visibilité s'est considérablement accrue à mesure que les nuages de smog se levaient, que les chaînes de montagnes apparaissaient et que les citadins s'émerveillaient devant les lignes d'horizon. Dans son essai "Excavating the Sky", Rebecca Solnit parle de la disparition du ciel : "D'un point de vue écologique, la couche d'ozone s'amincit et nous perdons notre protection atmosphérique contre le cosmos ; mais d'un point de vue esthétique, des couches de plus en plus épaisses de matière produite par l'homme interviennent entre nous et ce cosmos". Les vingt-cinq tableaux présentés ici concernent notre relation avec la troposphère, la couche inférieure de l'atmosphère qui s'étend de la surface de la terre jusqu'à quelques kilomètres. C'est là que le temps se passe et que nous respirons. Je pense que mieux connaître la troposphère est utile pour comprendre le ciel comme un lieu clé pour notre survie". - Ripley Whiteside