Né à Wendake, Ludovic Boney vit et travaille à Lévis. Il œuvre dans des projets d’art public de grande envergure et présente son travail régulièrement en galerie et en centres d’artistes au Québec. Parmi ses projets d’intégration en art public, il a réalisé des œuvres à Québec pour le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée de la civilisation et l’Hôtel de Ville. Ludovic expose régulièrement dans des événements de renom tels la Biennale de Bonavista, la Biennale d'art contemporain autochtone, la Manif d'art de Québec. Le Musée Huron-Wendat a présenté sa première exposition solo muséale intitulée "Mémoires ennoyées" en 2022. Nommé dans la longue liste du prix Sobey en 2017, il est aussi récipiendaire de la bourse Reveal de la fondation Hnatyshyn. 

 

Inscrit dans une recherche formelle aux tendances post-minimalistes, Ludovic BONEY intègre nécessairement les contraintes du matériau au concept de ses œuvres. Ses sculptures prennent des allures de structures esthétiques, les plans et les pleins laissent place aux lignes et aux vides pour signifier la création de nouveaux espaces : intimes et discrets. Ainsi, l’intériorité de la sculpture prend de plus en plus d’importance jusqu’à parfois semer une certaine confusion sur l’essence de l’œuvre et son influence sur ce qui l’entoure.

 

Puisque ce sont les ambiances des lieux qui l’inspirent, ses sculptures sont toujours empreintes de celles-ci pour s’y intégrer harmonieusement au moyen de références esthétiques idiosyncrasiques. Les mécaniques, ainsi que le bruit qu’elles produisent, sont des éléments qu’il intègre autant dans la recherche, le développement de la forme, le choix de la matière que dans l’élaboration du concept. De ces juxtapositions se dégage un effet d’unité de vibrance. Les formes qu’il crée sont volumineuses et leur robustesse est invariablement contrastée par une impression perturbante d’équilibre précaire qui suscite, chez le spectateur, un questionnement ou une incitation à la contemplation.

 

Plus récemment, sa recherche s’est tournée vers des sculptures sonores et immersives. En invitant le spectateur à participer à ses installations sculpturales, il crée des tableaux où le spectateur devient l’un des éléments de composition de la proposition.

 

Sa pratique, naturellement formaliste, assume un discours et une appartenance à sa culture autochtone. Il est un artiste multiculturel issu d’une culture hybride. Il associe une tradition culturelle à une esthétique contemporaine et, de fait, il participe activement à une conciliation de la culture canadienne-autochtone.