Échos narratifs regroupe des œuvres récentes de James Lee Chiahan, Adad Hannah et John Latour . À travers divers médiums, les œuvres de cette exposition explorent la relation qu'entretiennent image peinte et photographique afin de faire émerger une pluralité de récits et de temporalités.
JAMES LEE CHIAHAN
Cette série s’inspire de certains des moments préférés de James Lee Chiahan tirés d’une sélection de films. Elle a été présentée dans l’exposition Film School - A Painting Show à Giant Robot (2025, LA). Ces peintures sont conçues pour être présentées en diptyques.
Flower / Butt
« Ce sont deux scènes qui m’ont fait rire dans le film culte de Stephen Chow, Kung Fu Hustle (2004).» – JLC
« Ce sont deux scènes qui m’ont fait rire dans le film culte de Stephen Chow, Kung Fu Hustle (2004).» – JLC
Father and son / Mother and daughter
« La paire présentée ici provient de quelques scènes particulièrement tendres du film Love Streams (1984) de John Cassavetes. » – JLC
Hunters in the snow (After Bruegel) / Packing (After Vuillard)
« Deux images tirées d’un classique d’enfance, Home Alone (1990, Chris Columbus). Ce film a probablement donné envie à toute une génération d’imaginer ses propres systèmes de défense. J’ai l’impression que certains des dispositifs de Kevin auraient pu être mortels. » – JLC
« Deux images tirées d’un classique d’enfance, Home Alone (1990, Chris Columbus). Ce film a probablement donné envie à toute une génération d’imaginer ses propres systèmes de défense. J’ai l’impression que certains des dispositifs de Kevin auraient pu être mortels. » – JLC
James Lee Chiahan (李佳翰, né à Taiwan en 1990) vit et travaille à Montréal. Ses médiums de prédilection sont la peinture à l'huile et les dessins au fusain. Il a aussi réalisé plusieurs murales dans des contextes publics et privés. Récemment, il a complété des murales pour BMO (2025, René-Lévesque et De Bullion, Montréal), Davies Ward Phillips & Vineberg LLP (2024, Montréal) et pour le quartier chinois de Montréal (2024, en collaboration avec Bryan Beyung). Il est aussi reconnu pour son travail en illustration, qui lui a valu de nombreux prix dont le American Illustration 43 (2024; 2025), le Prix du magazine canadien (2024), le Jackson’s Art Prize Shortlist (2024) et The Society for News Design (2024). Il compte parmi ses clients The New Yorker, The Washington Post, The Walrus, le New York Times et Apple. Ses œuvres font partie de collections privées dans le monde entier et ont été exposées au Canada et aux États-Unis. Il est finaliste du Kingston Prize 2025.
ADAD HANNAH
« Pour ce nouveau projet, je me suis intéressé à L’Absinthe d’Edgar Degas, une peinture qui m’a longtemps fasciné par sa tension latente, sa charge psychologique, et par ce que j’ai toujours interprété comme un clin d’œil à ce qui, en 1875, aurait été le médium naissant de la photographie. J’ai reconstruit la scène dans mon atelier, en créant une version grandeur nature du café original et en travaillant avec deux modèles vivants pour incarner les rôles des figures de la peinture. Il en résulte une série de vidéos et de photographies qui retracent un lent délitement. Dans certaines images, nous voyons une réplique quasi exacte de l’original — jusque dans l’angle des corps et les ombres ou les reflets sur le mur derrière eux. Dans d’autres, l’illusion se fissure peu à peu : les interprètes portent leurs propres vêtements de ville, le décor commence à se révéler, et les frontières entre passé et présent, fiction et construction, deviennent poreuses. Comme souvent dans mon travail, ce projet explore la tension entre immobilité et performance, surface et psychologie. Il s’agit de la manière dont nous habitons les images, et dont les images nous habitent. Dans The Absinthe Drinker (after Degas), je ne fais pas que recréer une peinture : je la déconstruis et la recompose, instant par instant. » - AH
Né à New York en 1971, Adad Hannah vit et travaille à Vancouver. Il a exposé, entre autres, à la Biennale internationale d’art numérique BIAN (Montréal, 2024), à la Biennale de Prague (2011), à la Biennale internationale de vidéo (Israël, 2011), à la Biennale de Montevideo (2019), à la Biennale internationale d’art médiatique de Séoul (2006), à la Casa Encendida (Madrid, 2006), au Viper Basel (2004). Il a reçu de nombreux prix, tels que le Toronto Images Festival Installation/New Media Award (2004), le Bogdanka Poznanovic Award au Videomedeja International Festival (2004) et le Victor Martyn Lynch-Staunton Award (2009). Ses œuvres ont été présentées, entre autres, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada, à la Vancouver Art Gallery, à la Galerie Rodin (Séoul), au Remai Modern (Saskatoon) et au Musée du Prado (Madrid). Son travail figure dans la collection du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée Rodin (Paris), du Ke Center for Contemporary Art (Shanghai), de la Zacheta National Gallery of Art (Varsovie),du Musée d’art Audain (Whistler) et du Museo Tamayo (Mexico).
JOHN LATOUR
L’art textuel, la sculpture et la photographie à partir d’images trouvées de John Latour mettent en lumière les façons dont nous entretenons des liens avec le passé, soulignant la manière dont cette activité typiquement humaine passe par les mots, l’objet et l’image. Dans son travail photographique, il utilise des instantanés trouvés ou des portraits d'individus et de petits groupes de personnes du début du vingtième siècle. En appliquant des mouchetures de peinture blanche sur ces figures anonymes, leurs traits deviennent flous et mis en évidence - existant à la fois dans le passé et le présent, dans un état de présence et d’absence. Ce processus d’effacement fait écho à la disparition inévitable de tout sujet au fil du temps.
John Latour est un artiste établi à Montréal travaillant avec divers médiums dont la sculpture, l’installation, la photographie trouvée, l’art textuel et le livre d’artiste.. Il est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts, d'une MLIS et d'une maîtrise en histoire de l'art. Il a reçu des subventions du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de l'Ontario, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil de recherches en sciences humaines (en tant que membre du groupe de recherche Elastic Spaces). Latour a présenté des expositions individuelles au Québec, en Ontario, en Alberta et à Londres (Royaume-Uni) et a participé à des expositions collectives au Canada et à l'étranger. Ses œuvres font partie de la Hallmark Fine Art Collection (Kansas City), de la collection de beaux-arts de la ville d'Ottawa et de la Tom Tomson Art Gallery (Owen Sound), ainsi que de nombreuses collections privées. Récemment, son travail photographique a été présenté à United contemporary (Toronto) dans une exposition solo intitulée Thursday’s Child.
