Résolution des conflits: Kota Ezawa Bjørn Melhus Klængur Gunnarsson Daniel Froidevaux & Elisa Gonzalez

10 Octobre - 16 Novembre 2013

Pierre-François Ouellette art contemporain a le plaisir de présenter Résolution de conflits, une exposition thématique réunissant les œuvres vidéo de cinq artistes : Kota Ezawa, Bjørn Melhus, Klængur Gunnarsson, Daniel Froidevaux et Elisa Gonzalez

Cette exposition explore diverses notions de conflit interne, catégorisées par des tentatives de résolution sur le plan social, politique et technologique. Une sélection d'œuvres vidéo examine les effets persistants des conflits et la difficulté de résoudre certaines questions faisant partie intégrante du tissu culturel contemporain.

Dans Take Off (Départ) [2013], « l'archéologie vidéo » de Kota Ezawa – ainsi qualifie-t-il lui-même son travail – se présente sous forme d'approximation numérique d'une animation de papiers découpés peints à l'aquarelle, représentant l'image télévisée de George W. Bush quittant définitivement la Maison Blanche, en 2009. Ce « moment réseau » est chargé de symbolisme : le transfert de pouvoir; la promesse de changement, au pays comme à la guerre.

De Bjørn Melhus, la vidéo magistrale I'm Not the Enemy (Je ne suis pas l'ennemi) [2011] sonde l'univers d'un ancien combattant souffrant du syndrome de stress post-traumatique. Le foyer devient étranger, et les membres de la famille incarnent les démons contre lesquels le combattant doit lutter. Avec ses dialogues empruntés au cinéma hollywoodien traitant de l'héritage de la guerre du Vietnam, et transplantés dans la quiétude d'une banlieue allemande, I'm Not the Enemy (Je ne suis pas l'ennemi) expose les façons dont une société en guerre gère sa culpabilité envers les retours au pays problématiques. Cette œuvre est accompagnée d'une vidéo à deux images de Melhus. Présentée en boucle, Policia (2007) représente un hélicoptère de police en vol stationnaire.

La vidéo hypnotique de Klængur GunnarssonUntitled Trip (Voyage sans titre) [2010], suggère la répétition et la futilité d'éléments de conflit – interne et international. Filmée dans la ville natale de l'artiste, Reykjavík, l'œuvre présente une figure qui court dans l'espace géométrique d'un terrain de football en bord de mer, évoquant un aller-retour obsessif et continu, ne connaissant aucune frontière, ni terrestre ni aérienne. 

L'installation vidéo documentaire de Daniel Froidevaux et Elisa GonzalezThe Quiet Zone (La zone de silence) [2013], constitue un aperçu d'une contrée éloignée de la Virginie-Occidentale, nommée la National Radio Quiet Zone. Désignée zone de silence par le gouvernement américain, cette région est le foyer du plus grand radiotélescope orientable au monde, et attire une communauté de personnes s'estimant souffrantes d'hypersensibilité électromagnétique. The Quiet Zone (La zone de silence) offre un espace pour contempler le lien ténu entre un télescope et une communauté tentant de minimiser l'influence envahissante de la technologie, mettant du coup en question les perceptions de la notion de silence à l'ère numérique.

Commissaire: Edward Maloney
En collaboration avec Galerie Anita Beckers, Francfort et blinkvideo.de