Maskull Lasserre @ Centre Space (Toronto)

29 Avril - 27 Mai 2017

Omen/Présage

L'immobilité de la matière inanimée et le silence des surfaces immobiles ne sont pas la véritable condition des objets. La stase, en fait, n'est pas un attribut de ce que nous entrevoyons à toute vitesse dans notre vie quotidienne, mais plutôt un artefact inhérent au cadre temporel humain.

Les objets dans Omen sont pris au piège sur le seuil de l'immobilité et du mouvement. Ils viennent de bouger ou sont sur le point de le faire. Chaque oeuvre porte le poids du potentiel hérité de sa descendance matérielle - de la forêt, de minerai - et des interventions humaines d'intention, d'inquiétude et d'espoir. Ce fardeau est livré au spectateur, non pas en tant que poids physique ou valeur matérielle, mais comme charge silencieuse qui propulse tout but à sa réalisation, à travers le ressort tendu des attentes qui se relâchent dans la tête du spectateur.

- ML

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Maskull Lasserre (né en 1978) a vécu durant ses premières années en Afrique du Sud avant de retourner au Canada. Il a obtenu un baccalauréat en arts visuels et en philosophie de l'Université Mount Allison et une maîtrise en arts plastiques de l'Université Concordia.

Le travail de Lasserre a été exposé par Banksy dans l’exposition Dismaland au Royaume-Uni et au Museum of Art and Design à New York. Il a occupé des postes d'artiste invité au Broad Institute de MIT et Harvard, à la Kohler Art / Industry et dans les Forces armées canadiennes. Ses œuvres figurent sur des pièces de monnaie canadiennes et sont représentées dans des collections au Canada, aux États-Unis et en Europe, y compris celles du Musée des beaux-arts de Montréal et du Musée canadien de la guerre. Il a enseigné aux universités Concordia (Montréal), York (Toronto), Emily Carr (Vancouver) ainsi qu’à la California College of Art.

Les dessins et sculptures de Maskull Lasserre explorent le potentiel inattendu du quotidien à travers des allégories de la valeur, l'attente, et de l'utilité. Des éléments de nostalgie, du hasard, de l'humour et du macabre sont incorporés dans ces œuvres induisant de l'étrangeté dans le familier et provoquant de l'incertitude dans nos attentes.

La galerie tient à remercier la SODEC pour son soutien