Ari Bayuaji est né en Indonésie en 1975. Il a obtenu son diplôme d'ingénieur civil et a travaillé en Indonésie avant de décider de s'installer définitivement au Canada en 2005. Une fois à Montréal, il a étudié les beaux-arts à l'Université Concordia de 2005 à 2010 et, maintenant basé à Montréal, il développe également sa pratique artistique à Bali. L'artiste est principalement connu pour ses installations artistiques qui intègrent l'utilisation d'objets trouvés et prêts à l'emploi.
 
Ari Bayuaji a beaucoup voyagé à l'étranger pour participer à de nombreux programmes d'artistes en résidence tout en participant à des expositions collectives internationales en Corée, à Taiwan, au Danemark, en Indonésie, en Allemagne et aux États-Unis. Ses oeuvres font partie de la collection permanente du Musée des Beaux-Arts de Montréal, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée Pointe-à-Callière (Montreal) et du Musée National des Beaux-Arts du Québec et ont été présentées dans des expositions personnelles majeures à Singapour, Taipei (Taïwan), Ste-Alvère (France), Düsseldorf (Allemagne), Rotterdam, (Pays-Bas), Toronto (Canada) Sydney (Australie), Bangkok (Thaïlande), Washington DC (États-Unis) et Jogjakarta (Indonésie). Ari a récemment créé des installations de son travail issu de son projet Weaving the Ocean à la Biennale d’artisanat de Cheongju 2023 et au Festival d’art marin de Busan 2023 en Corée du Sud. Son installation solo, Weaving the Ocean / Tisser l’Océan: Dans le Studio d’Ari Bayuaji, a été inaugurée le 25 novembre 2023 à l’Espace Pour la Vie de la Biosphère à Montréal et s’est poursuivie jusqu’au 2 mars 2025. Du 17 avril au 5 septembre 2025, une exposition solo intitulée Ari Bayuaji - Un acte de méditation de la série Tisser l'océan a été présentée par l'ambassade du Canada à Tokyo dans sa Galerie Prince Takamado suivie d'installations d'oeuvres d'art au festival Go for Kogei à Toyama au Japon, puis à Rippongi Art Night à Tokyo, présenté par le Mori Art Museum.
 
 

La démarche artistique d’Ari Bayuaji est marquée par une exploration profonde de thèmes tels que l’identité culturelle, la migration et la relation subtile entre l’espace et le récit. Né en Indonésie, il s’installe au Canada en 2005. Bien que basé à Montréal, il développe également sa pratique artistique à Bali et partage son temps entre ces deux villes. Ancrée dans son vécu personnel, la pratique de Bayuaji transcende les frontières géographiques et culturelles, rendant son œuvre particulièrement pertinente dans le tissu social diversifié d’aujourd’hui.

 

Artiste multidisciplinaire, il crée avec une multitude de médiums, mais s’exprime principalement à travers des installations et des sculptures intégrant des objets trouvés qu'il collecte dans diverses parties du monde, s'exposant ainsi aux différentes traditions culturelles. C’est à travers les objets et les lieux que, dans ses œuvres, Bayuaji expose la valeur artistique – souvent négligée – de la vie quotidienne au sein d’une culture. Les objets trouvés anciens qu’il intègre à ses œuvres sont combinés à des émotions influencées par des enjeux contemporains et sont alors chargés d’un sens nouveau. En réinterprétant ces objets anciens, l’artiste crée ainsi un dialogue entre le passé et le présent, tout en suscitant une réflexion critique sur les rôles que jouent les objets et les lieux dans une société, ainsi que sur les complexités de notre existence mondialisée. Il s'inspire également des détritus rejetés par l'océan, notamment des cordes et autres objets en plastique, mais aussi des fragments de coraux et de minéraux s’échouant sur le rivage, à partir desquels il crée des pièces en cuivre moulé. En transformant et mélangeant ces matières variées, il réfléchit à l’impact de l’omniprésence du plastique dans nos vies et à la distinction toujours plus trouble entre le vrai et le faux, le naturel et l’artificiel.

 

L’engagement de Bayuaji envers les enjeux sociaux et environnementaux est au cœur de sa démarche. Son projet Weaving the Ocean, entamé en 2020, en est un témoignage éloquent. En collaboration avec un atelier de tissage traditionnel balinais, Bayuaji conçoit et crée des pièces textiles uniques dans le respect de l'environnement, tout en apportant une sécurité financière aux artisans et aux économies locales qui ont subi l'impact négatif de la pandémie mondiale. L'artiste et des assistants recrutés localement parcourent le littoral de Bali afin de collecter et de nettoyer des cordes en plastique colorées échouées sur le rivage, puis de les démêler en fils fins. Il en résulte des tapisseries à la beauté obsédante qui célèbrent la riche culture textile du pays d’origine de l’artiste. Cette collaboration avec des tisserands, pêcheurs et résidents locaux reflète sa conviction de l’importance de l’effort collectif et communautaire et des impacts positifs de l’art au quotidien. Son travail transcende les frontières culturelles et géographiques, véhiculant un message universel de responsabilité environnementale et de collaboration communautaire.