Dylan Miner s'intéresse beaucoup au cuivre en tant qu’objet, matériau et relation. Le cuivre est omniprésent dans ses travaux récents ‒ comme ici avec les clous de finition qui maintiennent au mur ses petits tableaux en cyanotype. L’artiste accroche les plus grands formats à l'aide de tuyaux en cuivre, faisant référence au rôle sacré du cuivre dans de nombreuses cultures autochtones, ainsi qu’au rôle des tuyaux en cuivre pour acheminer l'eau potable dans les maisons. L'arrière-grand-père de Miner, le premier de sa lignée à ne pas travailler dans le commerce des fourrures, était un tuyauteur syndiqué. Le cuivre fait également référence au rôle actuel des industries extractives dans le cours ininterrompu de la colonisation. Avec ces deux œuvres, Miner utilise le processus photographique du cyanotype. Ce processus a été développé en 1842, l’année même de la promulgation du traité de Lapointe, le dernier traité signé au Michigan, qui a cédé une grande partie de la péninsule supérieure du Michigan aux États-Unis. Ce traité a été signé 176 ans avant la création de ces œuvres, et ce nombre est récurrent dans le travail récent de Miner. Les deux œuvres de Miner présentées à la BACA confrontent notre reconnaissance d’une histoire non linéaire et notre résistance à la reconnaître. Elles témoignent de notre relation intime avec la Terre, le Ciel et l'Eau dans ce territoire entourant les Grands Lacs.