L’œuvre a été conçue avec l’assistance de Jean-Philippe Thibault à la réalisation qui a également assuré la conception sonore.

Dans cette vidéo de 20 minutes, une juxtaposition du présent et du passé met en lumière les luttes intemporelles des femmes pour la liberté. On y voit une frise antique illustrant la bataille entre les Grecs et les Amazones – ces femmes guerrières que certains historiens interprètent comme représentant les Perses face aux Grecs, et qui à cette époque avaient été désignées comme les Autres : les ennemies, les barbares, les faibles.

Une association est faite entre ces figures antiques et les Iraniennes d’aujourd’hui, dont la résistance pour la liberté s’exprime, entre autres, à travers le mouvement de leur corps dans l’espace public – en dansant et en réalisant des gestes sportifs. Leurs armes sont leurs téléphones portables, qui captent et diffusent ces actions sur les réseaux sociaux, créant ainsi de nouvelles représentations et de nouvelles significations du courage et de la force au quotidien.

Par moments, on entrevoit les silhouettes de femmes et des écrans qui s’ouvrent ici et là, entre les formes sculptées des corps de guerriers en bas-relief. La bande sonore est une composition mêlant les sons originaux des extraits publiés sur les réseaux sociaux à des fragments sonores issus de documents d’analystes et d’historien·ne·s spécialistes des Amazones, tirés de podcasts de France Culture . L’œuvre interroge ainsi la complexité des identités imaginées, entre mythes et réalités.