Karilee Fuglem: "learning to live on the ground"

1 Novembre - 20 Décembre 2008

Learning to live on the ground

« Dans le vide, nous nous frottons quotidiennement à tout ce qui nous est inconnu. C'est là où, en état de rêverie, nous plongeons notre regard; c'est là où errent nos pensées, où s'attardent nos paroles lorsque nous tentons de comprendre des choses qui nous dépassent. Depuis quelque temps, je cherche à visuellement éveiller la conscience de cet espace non visible se trouvant aussi bien autour qu'à l'intérieur de soi, travaillant avec des matériaux qui sont eux-mêmes subtilement visibles. Le fruit de ce travail est parfois difficile à voir, faisant appel à un regard viscéralement attentif - une pratique qui mérite d'être affinée.

Ces derniers temps, je travaille à partir de structures inspirées de cartes stellaires en lien avec des lieux architecturaux, géographiques ou corporels plus près du sol. Dans Somewhere behind my heart (2008), une toile de monofilament forme un motif familier de pores - d'après un gros plan photographique de la peau de mon dos - qui est placé au-dessus d'une carte d'étoiles dont les positions correspondent à celles qu'elles occuperont dans le ciel durant les après-midi de l'exposition. Entre les points de pores et d'étoiles se trouvent des espaces suffisamment grands pour qu'on puisse s'y tenir debout. J'y accumule des boucles de fil qui disparaissent dans l'ombre, imprégnant l'œuvre d'un élément de rêverie provenant de son centre, faisant partie intégrale de son architecture. »

-Karilee Fuglem

D'autres œuvres récentes et une projection vidéo (Words take on a life of their own, 2000) complètent l'exposition.

L'artiste souhaite remercier Louis Barrette et le Conseil des Arts du Canada.

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Originaire de la Colombie-Britannique, Karilee Fuglem vit depuis 1989 à Montréal. Elle y a obtenu une maîtrise en arts plastiques de l'Université Concordia en 1992, et expose régulièrement son travail depuis lors. Plus tôt cette année, Fuglem a participé aux expositions Intrus/Intruders, au Musée national des beaux-arts de Québec, et States of Materiality, à la Galerie d'art Stewart Hall de Pointe-Claire. Également cette année, elle a présenté Corona Borealis, 9-5 à l'Art Gallery of Mississauga, Ontario, et here within our curving spaces à la Koffler Gallery, Toronto. Cette dernière exposition sera documentée par un essai de Kim Simon, dans un catalogue devant paraître en décembre 2008. En 2007, sa sculpture environnementale Imaginary Range a été acquise par le Musée des beaux-arts du Canada, à la suite de sa présentation au sein de l'exposition Dé-con-structions. Ses œuvres font également partie des collections du Musée national des beaux-arts du Québec et du Musée d'art contemporain de Montréal, ainsi que de plusieurs/diverses collections privées.